Martine
1. En soi rien ne me prédestinait aux arts martiaux !
J’ai pourtant fait du Judo de l’âge de 15 à 17 ans, jusque être ceinture bleue. Mais c’est vers le yoga que je me suis tournée et l’ai pratiqué pendant mes 10 années d’université. Je suis venue à la psychologie derrière des études de Pharmacie et mon doctorat en Nutrition. La psychologie s’est imposée comme une nécessité pour comprendre et la vision du corps a pris de l’importance.
On ne peut que constater les multiples somatisations dont au tout premier plan les pathologies du dos, les troubles du sommeil, de l’alimentation, la fréquence du stress y compris professionnel, les nombreux facteurs de risque vis-à-vis de la santé et l’importance de plus en plus reconnue des liens entre corps et esprit. Nous ne pouvons plus aujourd’hui ignorer ces liens et le rôle clé d’une « juste » activité physique dans notre équilibre au quotidien, juste voulant dire adaptée :
- à notre âge car on ne fait pas la même chose à 15 ans qu’à 50 ou plus, que le corps a lui-même changé, notre résistance au stress comme à l’effort aussi,
- à notre état de santé et nos possibilités car il ne s’agit pas de « s’abimer sous couvert de bouger » et une activité non corrigée peut nuire.
J’ai aussi constaté combien la respiration était « oubliée » dans bon nombre de sports et de pratiques y compris celle de nombreux arts martiaux en quête de « puissance » et centrés sur l’effort physique.
J’ai pratiqué 10 ans le Nihon Taï Jitsu jusqu’à obtenir le 1 Dan aussi incroyable que cela puisse paraitre ; et j’ai eu envie d’autre chose, de partager aussi l’expérience que j’ai acquise depuis maintenant près de 30 ans dans la formation des soignants qui consiste en leur apprendre à être davantage « bientraitant » à leur égard.
Nous n’avons qu’un corps et nous l’avons pour longtemps ; il nous appartient d’en prendre soin, être respectueux vis-à-vis de lui, avoir le souci de notre santé pour pouvoir la préserver voire même l’améliorer, développer nos ressources et renforcer nos défenses.
2. Une pratique centrée sur la respiration, l’apprentissage du mouvement et la maitrise du geste
qui s’adresse à tous et chacun ne peut qu’y gagner un « plus » en termes de santé. Ce n’est pas tant l’effort qui est visé que la prise de conscience de notre état physique et global. Développer une activité physique douce qui prépare et accompagne la self-défense dans le respect du corps, tel est notre objectif et celui dans lequel j’inscris ma pratique.
3. Le gout d’enseigner fait partie de ma vie et la convivialité y est indissociable
Partager et transmettre est pour moi une éthique de vie fondée sur le respect d’autrui et la conviction que chacun de nous est à même de faire quelque chose de plus pour sa santé : y être plus vigilant, prendre soin de soi et de son corps, développer ses ressources naturelles et bouger car…le mouvement c’est la vie !